L’œcuménisme vise à rapprocher les communautés chrétiennes qui se sont éloignées les unes des autres au cours des siècles
Les protestants, les catholiques et les orthodoxes ont multiplié les efforts depuis la fin du 19° siècle pour aller en ce sens.
Le concile Vatican II a été le point de départ d’une grande avancée en ce sens.
Ce sigle de l’œcuménisme (en grec oikouméné ) nous rappelle que tous les chrétiens sont dans la même barque ,celle de l’Eglise ,Corps du Christ.
Cette barque ne peut avancer qu’avec comme mat la Croix du Christ ressuscité , et si elle est poussée par l’Esprit Saint.
Prier et œuvrer pour l’unité de tous les chrétiens n’est pas réservé à une semaine en janvier !
Toute l’année, ayons au cœur cette prière:
“Seigneur ,donne-nous le courage d’ouvrir notre cœur et notre esprit à notre prochain, soit-il d’une autre confession chrétienne ou d’une autre religion.
Accorde-nous la grâce de surmonter les barrières de l’indifférence, des préjugés et de la haine.
L’année 2021 écoulée n’a pas été favorable à une intense activité œcuménique.
Signalons toutefois un rapprochement qui nous a comblés de joie. Il s’agit de la petite communauté orthodoxe Saint Georges du 16 rue Clapier.
Un heureux concours de circonstances nous a fait nous rencontrer autour d’un pot d’accueil généreux et chaleureux organisé par cette communauté dans ses locaux le dimanche 26 septembre après nos offices respectifs.
Petit résumé de l’histoire de cette paroisse. Installée en ce lieu en 1941 , elle abritait initialement et jusqu’à une date récente, une communauté russophone en exil.
Depuis peu, elle est animée par un pope orthodoxe ukrainien, le père Aleksander Dmychuk (en photo). Elle est rattachée au patriarcat de Constantinople (ancienne Byzance), elle est donc devenue gréco-slavophone.
Cette communauté désirant fêter les (2021 – 1941) 80 ans de son implantation à la rue Clapier et se trouvant à l’étroit en son lieu, nous a demandé de l’accueillir dans la grande salle paroissiale du 1er étage du 99 rue Consolat, demande acceptée avec joie et la fête a pu s’y tenir le dimanche 31 octobre 2021, recevant une soixantaine d’amis de cette communauté et une demi-douzaine de popes orthodoxes de Marseille, de la région et de France réunis autour du père Dmychuk et du père …. Patrice Chocholski notre curé dont le patronyme ne déparait pas dans cette assemblée… !
Tout ceci n’est qu’un début sur le chemin d’une entente harmonieuse entre St Pierre St Paul et St Georges sous le regard du Christ.
PS : une date à retenir : du 18 au 29 novembre 2021 au 16, rue Clapier : petit ʺMarché de Noelʺ.
L’unité voilà une idée dans l’air du temps quand les divisions entre les différents groupes sociaux, partis politiques et autre regroupement sont nombreuses et semblent infranchissables. Qu’en est-il pour les chrétiens ?
Après des siècles de conflits douloureux, la mondialisation, le matérialisme triomphant bouleversent nos sociétés. Face à cette situation, nos divisions théologiques paraissent dépassées. Dans une société déchristianisée, il est évident qu’il faut s’unir mais cela n’est pas si simple.
Regardons ce qui se passe dans notre paroisse ; pour sûr nous sommes unis dans le Christ à la messe et dans nos différents temps de prière. L’unité est plus difficile quant il s’agit de mettre en pratique notre foi dans nos différents services ; c’est bien souvent après de longues discussions que se décide un projet ou une action. Le projet a d’autant plus de chance d’aboutir quand il porté par une large adhésion des différents protagonistes. C’est à la suite d’une succession d’ajustements en fonction des remarques de chacun que le projet prend forme. Malgré tout, chacun reste ce qu’il était, c’est dans une bienveillance mutuelle qu’il est possible d’entendre ce que l’autre dit, sans pour autant se sentir menacé par un point de vue qu’on n’avait pas imaginé.
Ce qui est possible en paroisse l’est moins à ce qui concerne le secteur . Chaque paroisse fonctionne en vase clôt, c’est dommage.
En ce qui concerne les autres églises chrétiennes, nous avons eu le bonheur de recevoir dans notre église trois chanteurs orthodoxes (de l’église rue Clapier) qui ont ouvert la veillée de Noël par des chants. Cela faisait suite à une rencontre dans leur communauté. Certaines années passées, nous avions accueilli avec joie des pasteurs protestants pour des célébrations communes. Mais cette année, comme l’année passée, cet accueil n’a pas été possible, pour cause de confinement. Attendons des jours meilleurs.
L’unité se construit pas à pas. C’est une volonté permanente et s’il est juste de consacrer une semaine de prière pour l’unité des chrétiens, il est important d’avoir ce souci tout le long de l’année dans nos activités paroissiales. L’unité s’apprend et se cultive, elle est le fruit d’une volonté qui puise sa force dans le souffle de l’Esprit Saint.
Jean-Noël DONDA
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