Pour décrire la figure de Jean le Baptiste, Matthieu retient trois points.
Premièrement, l’annonce du royaume de Dieu. Les Juifs avaient un tel respect pour Dieu – le Tout-Autre – qu’ils évitaient de prononcer son nom. D’où, dans le Nouveau Testament, l’expression « royaume des Cieux ». Elle peut avoir une connotation purement géographique ; en revanche, le mot « règne » permet d’insister sur l’impact d’une présence dans une période ou sur un milieu.
Deuxièmement, l’appel prophétique à la conversion. La venue du règne de Dieu nous confronte à une décision : l’accueillir ou le refuser. Or, l’accueillir exige une réorientation profonde de notre vie. Cette conversion s’exprime par la démarche du baptême.
Dernier point : Jean le Baptiste dénonce les fausses sécurités, les personnes qui se croient en bonne relation avec Dieu simplement de fait de leur appartenance au peuple juif ou à un groupe religieux en particulier. Il faut plutôt reconnaître qu’on est loin de ce Dieu dont l’amour est parfait et le pardon total.